Preview : Just Cause 3 VS GTA V

INTRODUCTION
 
Vous l'ignorez peut-être, mais le 27 octobre dernier, nous avons été invités par Square Enix à la Paris Games Week afin de tester un GTA-Like plutôt bien connu du public, Just Cause 3. Évidemment, le nombre de places étant très limité, nous avons choisi de seulement envoyer 2 membres de notre équipe, à savoir Art et MYTH, en tant que journalistes lors de cet événement.

Des séries comme Just Cause n'auraient pu voir le jour sans Grand Theft Auto, et c'est pourquoi nous avons cru bon de vous partager ici notre expérience, tout en vous présentant un comparatif de Just Cause 3 et GTA V.

Vous verrez, les deux jeux présentent autant de similitudes que de différences, et nous espérons, par le biais de cette preview, répondre à certaines de vos interrogations et peut-être même convaincre certains indécis de se lancer dans l'aventure Just Cause 3.

Pour rappel, Just Cause 3 sera disponible sur PS4, Xbox One & PC le 1er décembre.
 
UN PEU D'HISTOIRE SUR JUST CAUSE...
 
Après l’île de San Esperito dans le premier Just Cause, l’archipel de Panao dans Just Cause 2, ce troisième opus est un retour aux sources pour le protagoniste du jeu, Rico Rodriguez, puisque vous allez revenir dans son archipel de naissance : Medici.
 
L’action prend place dans une république méditerranéenne sous le joug du Général Di Ravello et vous allez devoir tout faire (vraiment tout) pour libérer votre peuple.

PRISE EN MAIN DE JUST CAUSE 3 À LA PGW : L'AVIS DE ART
 
À peine sommes-nous arrivés à la Paris Games Week qu'on nous accueille sur le grand stand de Just Cause 3. Manette Xbox One en main, casque Razer sur la tête, nous voilà prêts pour une belle petite session de Just Cause 3 !
 
L'écran d'accueil présente le personnage principal, Rico, de dos, assis sur une chaise longue, face à la mer et chaussures retirées. Déjà, le ton est donné, et il se confirmera par les fortes touches d'humour déjà très présentes dans les scènes d'introduction, ne serait-ce que par l'un de vos contacts, Mario, qui aimera parodier et reprendre l'accent de la mascotte de Nintendo.
 
Le générique de début présente rapidement les personnages, mais aussi l'archipel fictif où se déroulera le jeu, Medici, situé quelque part sur la Méditerranée. Et c'est sans contredit qu'on observe une touche de Corse, d'Italie et de Toscane dans les paysages vallonnés de ce troisième opus.
 
Les premières missions sont assez simples et introduisent vite l'usage du grappin, du parachute mais aussi de la toute nouvelle wingsuit.

Un ancien joueur de Just Cause 2 n'aura pas de mal à reprendre en main le système de déplacement rapide au grappin, qui est vraiment similaire entre le deuxième et le troisième volet.
 
Un détail assez marquant dans ce nouvel opus est l'apparition de véhicules au design beaucoup plus sophistiqué, comparativement à Just Cause 2 qui proposait des véhicules bien plus simplistes aux vitres teintées, ne laissant pas apparaître l'intérieur. Comptons aussi la conduite très sensible qui donnait l'impression de manier un jouet, ce qui n'est désormais plus le cas. 
 
Ici, pour le troisième opus, la conduite devient bien plus lourde, les véhicules accrochent à la route, mais surtout sont bien plus agréables à l’oeil. Ils sont plus finement travaillés et les vitres translucides permettent de mieux apprécier la modélisation à l'image d'un GTA.

La liberté est toujours totale, le joueur pourra aborder la carte par où il souhaite, sans réelle contrainte, un peu comme dans GTA V.

Au niveau des missions et objectifs, le jeu reprend le système classique qui était déjà bien implanté dans Just Cause 2 : semer le chaos, tout détruire et faire exploser afin de renverser la dictature imposée par le Général Di Ravello.
 
Le fonctionnement est très similaire à celui du jeu Mad Max, du même Avalanche Studios, où il faudra détruire et mettre hors-service tout un tas d'objets et moyens de communication qui visent à promouvoir cette dictature. Au programme : destruction de hauts-parleurs de propagande, antennes de communication, postes militarisés, abattage de statues et fusillades contre la milice du coin.

Le système du jeu ne bénéficie pas d'un mode « à couvert » contrairement à GTA V, ce qui amène à avoir des petites scènes de fusillade où il faudra sauter dans tous les sens, se projeter sur un toît pour avoir un meilleur angle de tir, saisir un ennemi à l'aide du grappin ou accrocher des barils explosifs à des 4x4 armés.

Les nombreux accessoires et possibilités offertes par le grappin donnent donc des affrontements très mouvementés et à l'opposé de ce qu'un GTA a l'habitude de proposer, façon fusillade de couloir. Ici, le terrain de jeu est bien plus vaste et l'on peut aborder l'ennemi dans tous les sens, surtout par le ciel.
 
PRISE EN MAIN DE JUST CAUSE 3 À LA PGW : L'AVIS DE MYTH

En tant que joueur GTA, je me suis retrouvé sans trop de problèmes. Le didacticiel au début de l'histoire nous aide à prendre en main le jeu, et ce, de manière progressive et tout à fait spectaculaire. Celui-ci propose la destruction d'un pont rien que dans les premières minutes de jeu. Et en effet, on sent bien le thème du jeu : il va falloir détruire, quels qu'en soient les moyens.

La diversité de l'environnement est digne d'un GTA : le jeu nous plonge dans un monde très vaste et ouvert, où se mêlent paysages naturels, villages et complexes militaires. Là où GTA s'arrête, Just Cause 3 va plus loin en proposant une destruction du décor assez poussée et sans prétention. Les combos s'enchaînent bien, les explosions sont magnifiques, assez réalistes et parfois d'une puissance à en faire trembler vos murs ! La destruction des véhicules est bien faite, que ce soit pendant qu'ils explosent ou lors d'un simple accrochage.

Les gunfights sont plutôt variés grâce aux accessoires dont le personnage dispose.
 
Le grappin est facile à prendre en main et assez complet. Les combinaisons sont très nombreuses : s'en servir en tant que moyen de déplacement, attraper un objet et l'attirer vers un autre. Le grappin est d'ailleurs très pratique pour faire s'écraser un hélicoptère ennemi sur le bâtiment voisin, ou même balancer des bidons d'essence sur les véhicules.
 
Dans son monde ouvert très vaste, Just Cause 3 n'a rien à envier à certains jeux comme GTA V en ce qui concerne la beauté du décor et de la nature. Il n'y a qu'à observer le soleil effleurer le flanc d'une montagne pour s'en rendre compte. La distance d'affichage y est très bien gérée et le niveau de destruction du décor est bluffant.
 
Le protagoniste, Rico, est certes polyvalent, bien qu'il demeure moins attachant qu'un personnage à la sauce GTA.

Au niveau des missions, nous retrouvons le même système que celui utilisé dans un GTA, notamment dans le fait de se rendre à un endroit précis pour commencer une mission. Les quêtes ne se lancent pas via un menu ou tout autre équivalent et le style de jeu à monde ouvert est respecté tant dans le gameplay que dans les façons dont les missions sont amenées au joueur. Cette possibilité d'activer les missions disséminées partout sur la carte se mêle aux zones de combat et d’exploration libre. La liberté offerte au joueur y est totale.
 
Niveau difficulté, le jeu est bien fourni. Certaines phases sont faciles, alors que d'autres vous feront perdre les cheveux.
 
EN CONCLUSION
 
Just Cause 3 reprend l'univers à monde ouvert de Grand Theft Auto en y ajoutant une touche de fantaisie qui saura satisfaire le joueur cherchant à se défouler ou souhaitant prendre plaisir à tout faire exploser. Le côté jubilatoire fait contraste avec l'aspect plus sérieux et réaliste de GTA V.

Les jeux comme Just Cause 3 sont des moyens de changer un peu, de s'aérer la tête et de rigoler un bon coup. Si vous avez apprécié GTA V mais que vous l'avez trouvé un poil trop sérieux, alors Just Cause 3 devrait vous combler. En revanche, pour certains, le côté sérieux de GTA V suffira amplement.
 
Points positifs :

• Carte très très grande, on a envie d'explorer
• Paysages à couper le souffle (textures de l'eau, champs avec des fleurs, collines, vallées et plus)
• Paysage méditerranéen facilement identifiable
• Des véhicules franchement plus jolis et crédibles que le précédent opus
• Un grappin très maniable
• Bande son immersive lors de l'exploration
• Beaucoup d'humour, notamment avec Mario et les autres contacts alliés 

Points négatifs :

• Système de visée automatique dès que Rico a une arme à la main
• Personnage principal peu attachant
• Système de destruction n'ayant pas évolué depuis Just Cause 2 et Mad Max, ce qui devient répétitif et peu innovant à force
• L'intelligence artificielle n’est pas toujours pertinente
• Conduite très lourde et peu agréable